À l’image de sa série « Le Complexe du Homard » débutée en 2015 et poursuivie aujourd’hui, où elle restitue l’atmosphère et l’intimité du quotidien d’adolescents tout au long de leur éclosion individuelle, elle revendique la lenteur et la durée.
La cartographie des lieux prend une place importante dans sa recherche : elle réalise depuis maintenant quatre ans un projet autour de l’adolescence insulaire intitulé « Du sel dans les cils » ou elle questionne la construction de l’identité autour du territoire d’une ’île.
Elle revêt l’habit de l’observatrice, celui communément appelée photographie documentaire, et qui sous son œil, jouxte les franges de l’intimité et de la vie ordinaire. Son regard est indissociable d’une pratique de l’écriture développée sur des carnets ou sur l’œuvre en elle-même, où photos-textes, commentaires et témoignages viennent donnent à l’image une autre psychologie.
La sensibilité de son regard rend ses images palpables, la douceur de la peau, la force d’un regard, la délicatesse d’un geste, la légèreté d’un drap. Un instant volé, qui ne prétend pas représenter autre chose que l’intensité de l’intime du quotidien.
Co-fondatrice du collectif Horizon,
Cleo-Nikita a été exposée au Larvoratoire Photographique de Douarnenez, à la Chapelle Saint Antoine de Naxos ou, parmi d’autres, à la Biennale de l’Image Possible de Liège.
« Ma démarche obéit à un besoin de l’orde de l’intimité : passer du plus personnel au plus universel. J’habite mes projets en étant active dans l’intime pour tenter de faire des objets attachants grâce aux paroles confiées et murmurées, dans la volonté de saisir le soi.
J’aspire à travailler le plus près possible des écritures documentaires contemporaines.
Dans mon travail souvent les photographies parlent et les textes montrent. »